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Les solutions inspirées de la nature, essentielles pour l’action climatique et sanitaire

Les approches inspirées du fonctionnement de la nature sont trop peu souvent des choix priorisés dans les décisions de politique publique en matière de climat et de santé. Pourtant, des actions qui protègent, conservent, restaurent, utilisent de manière durable et gèrent les écosystèmes naturels, offrent de nets avantages socio-économiques. Le secteur de la santé doit mieux s’en saisir.

La nature propose des solutions inspirantes pour faire face aux défis du changement climatique et des enjeux de santé publique. Nous savons qu’elles permettent d'atténuer les conséquences du changement climatique et proposent des mécanismes de résilience. Elles sont essentielles pour préserver les écosystèmes riches en biodiversité, limitent les risques de maladies infectieuses, évitant ainsi l'effondrement des systèmes de santé. Nous savons que ces solutions sont cruciales, et nous les connaissons suffisamment pour les utiliser et agir dès maintenant. Le secteur de la santé peut renforcer de manière significative l'adoption de ce type de solutions de trois manières :

  1. En reconnaissant l'interdépendance de l'humanité avec la nature. Les programmes d'études médicales, qui n’intègrent souvent pas encore le changement climatique et la perte de biodiversité, doivent s’ouvrir à ce nouveau paradigme.
  2. En plaidant en faveur de politiques inclusives. Toutes les parties prenantes doivent travailler ensemble à travers les disciplines et les secteurs, qui font progresser les solutions basées sur la nature.
  3. En recensant et intégrant toutes les données scientifiques sur les avantages et bénéfices pour la santé portés par ces approches « nature ».

Malgré leur potentiel, les solutions fondées sur un approche naturelle sont trop peu considérées : le niveau d'investissement ne représente qu'environ un dixième de ce qui est nécessaire. Une approche globale qui s'attaque aux causes profondes est nécessaire pour éviter des impacts climatiques catastrophiques et garantir un avenir viable. On ne peut pas dire que l’on n’en sait pas assez. Cet argument ne doit pas servir de justification à l'inaction.

Découvrez l'analyse publiée dans The Lancet, coécrite par le Dr Neil Vora, membre de notre comité de pilotage et chercheur à la Wildlife Conservation Society.

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(24)01599-X/fulltext?dgcid=raven_jbs_aip_email